Au pays des promesses, in meurt d’faim
Au pays des promesses, on meurt de faim
( proverbe ch’ti)
Tous les journaux,
toutes les radios,
tous les réseaux,
toutes les photos,
des magazines,
en ont parlé :
Les p’tits poissons
du grand bassin
ont faim.
Ils ont les crocs,
la fringale.
Un sacré creux,
crèvent la dalle.
Plus rien,
à s’mettre,
sous la dent,
à picorer,
à boulotter.
Commencent-ils
à réaliser,
qu’au pays,
des promesses,
ils se sont fait…
gruger ?
Mamie Poissounette me le répétait souvent : » Mon petit poissounet, le jour où nous serons plus nombreux à avoir faim, et par faim je veux dire, vraiment faim, faim tu vois à s’en tordre de douleur, en avoir des vertiges, à ne plus savoir dans quel bocal tu habites, un peu comme un drogué en manque tu vois, qui ne pense plus qu’à ça, ce jour-là peut-être que vraiment les ventres affamés n’auront plus d’oreilles pour se laisser bercer par le chant des sirènes et ça risque de faire du bruit, grand bruit, terrible bruit. «
Tiens, en vous écrivant ce texte j’ai une association d’idée !
« il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim. »
Et si « la faim fait sortir le loup du bois » ( proverbe français) je me demande s’il faut vraiment attendre qu’elle se répande davantage pour vérifier le proverbe yougoslave « la faim abat les plus fortes murailles », ça risque d’être dur, très dur dans les semaines qui viennent …